Transports du futur : comment nous nous déplacerons en 2050 ?
- mteheiura27
- 8 oct. 2021
- 4 min de lecture
Demain, nous nous déplacerons peut-être d'une toute autre façon. Dans des voitures autonomes, des transports collectifs plus rapides et plus écologiques, dans le ciel, sur l’eau, ou sous terre… Partout, des chercheurs et des entrepreneurs de la tech nous promettent un futur bien différent en matière de transports.
Des transports verts, personnalisés et connectés
À l’ère des virus post-Covid et du climat détraqué, nos moyens de transports (privés et en commun) seront forcément plus “propres”, et plus personnalisés. Ils rouleront, voleront ou glisseront à partir d’énergies renouvelables. Ils seront aussi privatisés, individualisés, afin d’éviter de propager de nouvelles épidémies ; puisque le Covid-19 n’aura probablement été que la répétition d’une succession d’autres maladies contagieuses, nées de la globalisation et de la déforestation.
Finis, les bus et les métros bondés, laissant derrière eux des nuages de fumée ou de particules fines et obligeant les voyageurs à se déplacer en mode collé-serré ? Finies, les voitures fonctionnant au diesel ou à l’essence ? D’ici 5 à 10 ans, selon de nombreuses recherches, les transports auront déjà un tout autre visage. Les véhicules du futur seront ainsi de plus en plus autonomes, intelligents, écologiques et connectés entre eux. Ils se déplaceront quasiment sans intervention humaine, et seront conçus dans l’optique de lutter contre le réchauffement climatique.

2. Taxis autonomes
De leur côté, Tesla, Uber et Google conçoivent actuellement des milliers de "taxis autonomes", qu'ils prévoient de lancer dans les années qui viennent. Elon Musk promet de mettre en circulation un bon million de "robotaxis" d'ici 2021, et assure qu'ils seront moins chers que les VTC et les voitures en libre service (20 centimes le kilomètre, au lieu de 2 euros). Grâce à leurs capteurs et leur connexion au web, eux aussi viendront vous chercher en fonction de votre position GPS, et vous conduiront ensuite là où vous voudrez.

Au début, les taxis robots de Tesla devraient rester au "niveau 4" de la conduite autonome, c'est-à-dire avec un humain présent pour reprendre la main si besoin. Mais à terme, Tesla espère qu'ils finiront par se passer de la présence humaine. Uber, de son côté, a investi 900 millions de dollars depuis 2015 dans le développement de taxis autonomes capables des mêmes prouesses. En France, nous avons nous aussi une société qui développe son propre "robot-taxi" : Navya. L'entreprise lyonnaisse teste déjà des "autonom cabs" et des navettes sans chauffeur dans l'ex-capitale des Gaules, mais les résultats sont pour l'instant contrastés - car les consommateurs ne semblent pas encore prêts à monter dedans.
Mais le plus avancé, c'est bel et bien Waymo, filiale d'Alphabet (la maison mère de Google). Depuis 2009, le géant du Web planche en effet sur des voitures autonomes, et en décembre 2018, après de longs tests, il a lancé le premier service de taxis autonomes, dans la banlieue de Phoenix, en Arizona. Baptisé Waymo One, l'engin de Waymo est entièrement autonome, et est déjà utilisé par plus de 1000 personnes, qui font partie d'un programme pilote. Il devrait être généralisé d'ici 3 ou 4 ans, notamment en France, dans le cadre d'un accord passé avec Renault Nissan.
3. Les taxis drones du ciel
Tout comme les voitures autonomes aboutissent à des projets de taxis autonomes, les voitures volantes ont donné l’idée à d’autres constructeurs de créer des taxis du ciel. En parallèle de ses taxis autonomes sur toutes, Uber conçoit par exemple un taxi volant. Équipé de six moteurs, cet appareil luxueux, encore à l'état de maquette, devrait disposer de 5 places, une pour le pilote et quatre pour les passagers - ce qui signifie donc que le système ne sera pas autonome. Uber promet de transporter ses premiers passagers en 2023, d'abord à Dallas et Los Angeles, dans le cadre d'un programme pilote.
De son côté, Airbus a créé son drone taxi, appelé Vahana. Ce drone autonome destiné au transport de personnes a effectué 138 vols entre 2018 et 2019, et parcouru 903 kilomètres. Muni de 8 moteurs électriques, ce mix entre voiture et quadrirotor sera bientôt remplacé par le CityAirbus, un engin hybride entre hélicoptère et autobus. Plus stable que le Vahana, il devrait pouvoir transporter jusqu’à 4 personnes. Testé (avec succès) pour la première fois en mai 2019, mesure 8 mètres de long et de 8 mètres de large, et peut atteindre la vitesse de 120 km/h. D’une masse maximale au décollage de 2,2 tonnes, son autonomie est pour l’heure limitée à 15 minutes. Airbus espère en fait proposer les services du Vahana et du CityAirbus d’ici 2030. L’industriel espère même que l'un d'entre eux soit déjà utilisé lors des Jeux olympiques de 2024.
Des projets similaires à ceux d’Airbus sont également en cours de développement par des sociétés comme Boeing et Volocopter, qui conçoivent des modèles biplaces ou 4 places, et qui multiplient à l’heure actuelle les essais en vol, parfois même avec des passagers à bord. La généralisation de ces taxis drones volants devrait remodeler toujours plus les villes, en nécessitant la création de “skyports”. La construction de ces “stations d’embarquement” sont en cours de réflexion dans des grandes villes comme Miami et Singapour. Outre le transport de voyageur, le concept des drones automatiques pourrait également bouleverser le transport de marchandise et le marché des livraisons à domicile.
À noter que août 2020, l’Air Force a dévoilé son propre prototype de véhicule volant destiné au grand public : Hexa. Fruit d’un partenariat entre la société LIFT Aircraft et l’armée de l’air américaine, cet engin volant électrique muni de 18 rotors se déplace verticalement au décollage et à l’aterrissage, comme un hélicoptère. Puis il se déplace ensuite horizontalement. Selon ses concepteurs, son pilotage ne requiert pas de compétences particulières. Une licence de pilote ne serait donc pas requise pour monter à bord de ce drone monoplace. Il serait aussi capable, soutient l’Air Force, de se poser sur l’eau, grâce à des “bouées périmétriques”.
En outre, l’Hexa est ultra-léger, car il ne pèse que 200 kilos. Seul hic, toutefois, et de taille : l’Hexa ne peut accueillir qu’une seule personne à son bord. Pas de virées entre amis possible, donc, désolé.
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